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samedi, 23 mars 2013

Nouvelles pressions européennes sur la Hongrie

Nouvelles pressions européennes sur la Hongrie

La Commission européenne, le Conseil de l’Europe et les États-Unis exercent de nouvelles pressions sur ce petit État d’Europe centrale de 10 millions d’habitants dirigé par le gouvernement conservateur du Fidesz, le parti du premier ministre Viktor Orbán. Début mars, José Manuel Barroso a fait part dans une conversation téléphonique avec le premier ministre hongrois de ses « craintes » que les nouvelles modifications de la constitution hongroise puissent être contraires aux règles européennes et aux principes démocratiques. La chancelière allemande Angela Merkel a de son côté appelé le gouvernement hongrois à user de manière responsable de la majorité des deux tiers dont il dispose au Parlement.

Pour Viktor Orbán, les objections des institutions européennes pourraient être discutées si elles s’appuyaient réellement sur des points concrets, ce qui n’est pas le cas selon lui. Et si le 12 mars les leaders de certains groupes politiques du Parlement européen ont demandé à la Commission européenne de contrôler si les modifications de la constitution hongroise ne portaient pas atteinte aux règles de la démocratie et de l’État de droit, Martin Schulz, le président socialiste du Parlement européen, a dû reconnaître qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes pour affirmer aujourd’hui que la Hongrie ne respectait pas les valeurs démocratiques inscrites dans les traités de l’UE.

Va-t-on avoir un remake des attaques politiques et médiatiques qui s’étaient déchaînées début 2012 au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution hongroise ? Une nouvelle constitution remplaçant tardivement une constitution datant de l’époque stalinienne et rafistolée au fil des années depuis la chute du communisme.

Les modifications adoptées le 11 mars par le Parlement hongrois permettent au Parlement de décider à quelles organisations l’État hongrois reconnaît le statut d’Église (il existe aujourd’hui environ 300 Églises en Hongrie, le Parlement prévoit de réduire ce nombre à 30). Elles interdisent les campagnes électorales dans les médias commerciaux et elles autorisent les collectivités locales à sanctionner les personnes sans domicile fixe qui dorment et laissent leurs affaires dans certains lieux publics. Pour le gouvernement hongrois, les centres d’accueil ont suffisamment de place pour accueillir toutes ces personnes et personne n’est obligé de dormir dans la rue, et il s’agit de contraindre les collectivités locales à fournir un toit aux personnes qui n’en ont pas. Une autre modification permettra d’obliger les étudiants à travailler en Hongrie pendant une durée au moins deux fois égale à celle de leurs études ou à rembourser la moitié du coût de leurs études.

Ces modifications de la constitution hongroise doivent permettre au Fidesz de contourner des décisions récentes de la Cour constitutionnelle hongroise qui avaient déclaré inconstitutionnelles des lois du Parlement allant dans le même sens. Une des modifications de la constitution adoptées cette année interdit d’ailleurs à cette Cour constitutionnelle de s’appuyer sur sa jurisprudence antérieure à l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution de 2012.

Si la Hongrie est régulièrement attaquée par les élites politico-médiatiques européennes, c’est aussi parce que le gouvernement du Fidesz, qui dispose avec sa majorité des deux tiers d’un mandat pour modifier la constitution comme il l’entend et qui reste très populaire auprès des Hongrois, mène une politique hors-norme : impôt sur le revenu linéaire à 16% pour tous les citoyens, impôt sur les bénéfices des PME à 10 %, des réductions d’effectifs importantes dans l’administration, des allocations familiales indépendantes des revenus mais moins d’aides sociales pour les plus pauvres, la mention de Dieu et des racines chrétiennes de la Hongrie dans la nouvelle constitution, la définition dans la constitution du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme et aussi la mention du droit à la vie de la conception à la mort naturelle. Autre motif de critique, si le gouvernement Orbán a retardé l’âge de la retraite pour tous, il l’a avancé pour les juges pour se débarrasser plus vite des magistrats formés à l’époque communiste. Dans les pays de l’ancien bloc de l’Est, la présence de ces magistrats habitués à prendre leurs ordres auprès du pouvoir en place et à rendre des verdicts très politiques reste un sérieux obstacle à une vraie démocratie. Ce problème a été mis en évidence à l’occasion d’un récent scandale judiciaire en Pologne.

Cependant, malgré le feu des critiques, la politique du parti conservateur hongrois semble porter ses fruits : chômage en baisse, natalité en hausse, réduction du déficit budgétaire en dessous de la barre des 3 %… Une situation qui contraste avec ce qui se passe dans les pays qui appliquent les plans de rigueur européens, ceci alors que la situation économique et budgétaire héritée des socialistes en 2010 était véritablement catastrophique et que la Hongrie était alors dans une situation nettement plus défavorable que l’Espagne, pour ne citer que l’exemple d’un pays qui applique à la lettre les recommandations européennes et dont le gouvernement « de droite » a choisi de trahir ses électeurs en renonçant à ses valeurs et en entérinant la révolution sociale du gouvernement Zapatero, notamment le « mariage » et l’adoption pour les homosexuels.

En 2012, la Hongrie s’est même payé le luxe de refuser l’aide du FMI, considérant ses conditions comme inacceptables et nuisibles pour le pays.

mercredi, 20 mars 2013

Hongrie: deux poids, deux mesures

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Hongrie: l’UE juge les faits avec deux poids, deux mesures

 

En Autriche aussi, on peut restreindre les prérogatives de la Cour constitutionnelle

 

Quand, en Roumanie, le premier ministre Ponta dépouille la Cour constitutionnelle de tous ses pouvoirs, l’UE garde le silence

 

Dans le dossier “Hongrie”, l’UE, une fois de plus, juge les faits avec deux poids, deux mesures, a déclaré récemment le chef de la délégation de la FPÖ autrichienne, Andreas Mölzer. “Bien entendu, on peut avoir des opinions divergentes face aux récentes modifications constitutionnelles que le gouvernement conservateur de droite du premier ministre Viktor Orban, fort de sa majorité des deux tiers, a décidé d’entreprendre. Mais dire qu’il s’agit d’une entorse aux valeurs de l’UE ou d’une voie ouverte vers la dictature, est exagéré”, ajoute Mölzer.

 

Le mandataire européen de la FPÖ a ensuite souligné que le procédé choisi par le gouvernement Orban, c’est-à-dire hisser les lois suspendues par la Cour Constitutionnelle au rang d’éléments constitutionnels, n’est pas une spécificité hongroise. “En Autriche également, le gouvernement soutenu par une coalition socialiste/démocrate-chrétienne, lorsqu’il bénéficiait encore d’une majorité des deux tiers, n’a cessé de contourner les décisions de la Cour constitutionnelle, dans la mesure où il a fait transformer en lois constitutionnelles les dispositions levées par la Cour Suprême ou les dispositions qu’il s’attendait à voir lever”, a précisé Mölzer.

 

Par ailleurs, il est tout de même étrange, ajoute le député FPÖ, que les porte-paroles de la “démocratie politique” au sein de l’UE tirent une nouvelle fois à boulets rouges sur Orban, tandis que les mêmes voix se taisent en toutes langues lorsqu’au début de cette année le premier ministre socialiste roumain Ponta a voulu dépouiller le Tribunal constitutionnel roumain de toutes ses prérogatives. “Une fois de plus, on s’aperçoit que l’UE lance des campagnes systématiques contre des gouvernements de droite tandis qu’elle étend son manteau protecteur sur tous les post-communistes”, conclut Mölzer.

 

Communiqué affiché sur http://www.andreas-moelzer.at/

mardi, 19 mars 2013

La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

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Andrea PERRONE:

La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

 

Le président hongrois Janos Ader a signé l’amendement de la Charte Constitutionnelle qui vise à consolider l’unité de la patrie

 

Le président hongrois Janos Ader a annoncé qu’il signera l’amendement modifiant la Constitution en dépit des avertissements lancés par la Commission Européenne, les Etats-Unis et les associations et ONG qui défendent soi-disant les droits de l’homme, qui tous, estiment que cet amendement contient des “risques” pour la démocratie en pays magyar; sans doute, l’UE et les Etats-Unis, flanqués de leurs ONG subversives, préfèrent-ils une Hongrie entièrement dominée par les grands oligopoles, par les banques et les technocrates, à la solde des usuriers internationaux et refusent-ils une Constitution qui soit réellement au service du peuple hongrois. Eurocrates, Américains et ONG ne veulent apparemment pas comprendre qu’une Charte Constitutionnelle de ce type permet de défendre la souveraineté monétaire et les valeurs nationales magyares. Lundi 11 mars 2013, le Parlement, entièrement contrôlé par la majorité parlementaire, démocratiquement élue par le peuple hongrois et surtout représentée par le parti Fidesz du premier ministre Viktor Orban, a approuvé l’amendement contesté 1) qui limite notamment le pouvoir de la Cour Constitutionnelle, en annule toutes les sentences énoncées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution au début de l’année 2012, 2) qui favorise toutes les normes permettant la sauvegarde des institutions d’enseignement supérieur, 3) qui maintient le contrôle des pouvoirs publics sur les personnes sans domicile fixe, ainsi que sur les lois électorales et 4) qui défend la famille traditionnelle.

 

Dans une déclaration affichée sur son site officiel, le Président Ader, proche d’Orban, a expliqué que sa signature relève d’une obligation inscrite dans la Constitution selon laquelle le Président est obligé de signer la Charte et ses modifications endéans les cinq jours, après son dépôt. Et Ader commente: “C’est le seul choix que m’offre la Constitution, en phase avec mon serment, avec les normes actuelles et avec les sentences de la Cour constitutionnelle au cours de ces vingt dernières années”. “Etre démocrate signifie suivre les règles d’un Etat légal en toutes circonstances”, a-t-il encore précisé. “C’est, sans équivoque, mon devoir constitutionnel de signer et de déclarer que cet amendement à la Constitution fait désormais loi”, même après “avoir lu des arguments intelligents dans la presse politique et dans les avis de bon nombre d’experts indignés”, hostiles à la réforme, a ajouté Ader, vu que la question cruciale soulevée par l’amendement concerne “l’unité nationale”, indépendamment du fait que “cela me plaise ou non”. Poursuivant son raisonnement, Ader précise: “le Président de la République ne doit pas simplement agir au-dessus de la politique des partis, il doit toujours se placer aux côtés de la politique nationale, en tous moments et en toutes occasions”.

 

Mais les opposants à cet amendement ne manquent pas, y compris en Hongrie. Le lundi 11 mars 2013, des milliers de personnes ont manifesté devant les bureaux d’Ader, l’exhortant à ne pas signer l’amendement. Les adversaires de cet amendement, dont l’ancien Président Lazslo Solyom, prétendent que le Président peut renvoyer un texte en sa qualité de garant du fonctionnement démocratique de l’Etat. Le gouvernement Orban, pour sa part, observe que son ample mandat parlementaire l’autorise à réformer une Constitution vieillie, vestige du régime communiste du passé, contrôlé par feue l’Union Soviétique.

 

Le Parlement hongrois en 2011 avait approuvé une nouvelle Constitution mais il avait été obligé de la modifier à cause des avertissements que ne cessaient de lancer les technocrates de Bruxelles et à cause des réticences de la Cour Constitutionnelle sur des questions comme l’indépendance de la Banque centrale hongroise, de l’indépendance de la magistrature ou d’autres institutions. Ces affrontements politiques avaient favorisé les attaques des spéculateurs internationaux contre le forin hongrois sur les marchés boursiers. Le gouvernement a été obligé de demander un prêt au FMI qui a certes promis une “aide” mais en échange de toute une kyrielle de contraintes très pesantes pour Budapest. Mardi 19 mars 2013, Olli Rehn, Commissaire européen des affaires économiques et monétaires, sera en Hongrie pour rencontrer le premier ministre Orban et le ministre des affaires économiques Mihaly Varga. On ne connait pas encore l’ordre du jour de la rencontre et on ne sait pas encore si le quatrième amendement à la Constitution hongroise sera évoqué ou non, alors que c’est précisément cet amendement-là qui a déclenché une avalanche de critiques de la part des Etats-Unis, de la Commission Européenne et du Conseil de l’Europe, toutes instances préoccupées de voir que le gouvernement hongrois, lui, défend au moins la souveraineté et l’indépendance nationales face aux potentats politiques et économiques téléguidés par les technocrates européens et internationaux. En somme, nous avons affaire là à des ingérences indues, perpétrées par une puissance d’au-delà de l’Océan et par des technocrates qui se permettent de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat souverain.

 

Andrea Perrone.

(article paru sur le site de “Rinascita”, 15 mars 2013; http://www.rinascita.eu/ ).

mercredi, 13 mars 2013

In Sachen Ungarn misst EU wieder einmal mit zweierlei Maß

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Andreas MÖLZER:

In Sachen Ungarn misst EU wieder einmal mit zweierlei Maß

Aushebelung des Verfassungsgerichts hat auch in Österreich Tradition

Als in Rumänien Premier Ponta Verfassungsgericht entmachten wollte herrschte Schweigen

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

In Sachen Ungarn werde in der Europäischen Union wieder einmal mit zweierlei Maß gemessen, sagte heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer. „Man kann natürlich über die jüngsten Verfassungsänderungen, welche die rechtskonservative Regierung von Ministerpräsident Viktor Orban mit ihrer Zweidrittelmehrheit beschlossen hat, geteilter Meinung sein. Aber deswegen gleich von einer Verletzung der EU-Werte oder von einem Weg in die Diktatur zu sprechen, ist überzogen“, betonte Mölzer.

Dabei wies der freiheitliche EU-Mandatar darauf hin, dass die von der Orban-Regierung gewählte Vorgangsweise, vom Verfassungsgericht aufgehobene Gesetze in den Verfassungsrang zu heben, kein Ungarn-Spezifikum sei. „Auch in Österreich hat die rot-schwarze Bundesregierung, als sie noch die Zweidrittelmehrheit hatte, immer wieder den Verfassungsgerichtshof ausgehebelt, indem sie die vom Höchstgericht aufgehobenen Bestimmungen bzw. wenn eine Aufhebung zu erwarten war, als Verfassungsgesetz beschließen ließ“, hielt Mölzer fest.

Im Übrigen sei schon merkwürdig, so der freiheitliche Europaabgeordnete, dass sich die demokratiepolitischen Bedenkenträger in der EU wieder einmal auf Orban einschießen, während sie weitgehend schwiegen, als im Vorjahr in Rumänien der sozialistische Premier Ponta das dortige Verfassungsgericht entmachten wollte. „Einmal mehr zeigt sich, dass in der EU gegen rechte Regierungen ohne zu zögern Kampagnen gestartet werden, während über Postkommunisten der Schutzmantel ausgebreitet wird“, schloss Mölzer.

samedi, 18 février 2012

Viktor Orban And The National Question In Hungary

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Viktor Orban And The National Question In Hungary

Viktor Orban, prime minister of Hungary and leader of Hungary’s largest parliamentary bloc Fidesz—an abbreviation for Flatal Demokraták Szövetsége, the Alliance of Young Democrats)—perhaps the most controversial political figure in the former Soviet bloc, is deeply interesting to students of the “National Question.”

A young hero of the resistance to Soviet rule and now the most popular political figure in Hungary, Orban has aroused violent passions among Western, and some Hungarian, intellectuals. His first premiership, from 1998 until 2002, was for the most part uneventful, but his second term, beginning in May 2010, has been turbulent.

The Socialist-Liberal coalition that Orban replaced had expanded the civil service, trying to buy its loyalty with early retirement and fat pensions. It had also accepted as citizens a wandering gypsy population and offered asylum to non-Magyars, including a sizable group of apparent refugees from Tibet.

Orban has significantly curtailed or abolished this. He has denied citizenship to gypsies who cannot show a long period of residence in Hungary. He has put refugee communities on notice that they can no longer expect to receive support from the Hungarian taxpayer.

Since Orban now enjoys a supermajority in the Hungarian parliament, he has met minimal resistance in introducing his reforms. He has even reached out to the more rightwing nationalists in the Jobbik (= “movement”) Party, the third-largest party in Hungary. And he has put members of this controversial, emphatically anti-gypsy party on cultural committees in the National Assembly, an act of defiance to the Hungarian Left

Perhaps Orban’s boldest measure: declaring Hungarian minorities in neighboring countries such as Romania and Slovakia to be citizens of Hungary. Hungary was one of the losers in the Great War and the 1920 Treaty of Trianon stripped her of two-thirds of her land and about one-third of her Magyar (ethnic Hungarian) population. Those ethnic Hungarians assigned to Romania were particularly badly treated; the ones who landed up in Yugoslavia were killed or expelled at the end of World War II. Orban has not encouraged Hungarians outside of Hungary to rebel, but his reclaiming them as Hungarian citizens and urging them to think of themselves as his compatriots, has generated a certain amount of regional tension.

Orban has also changed the value of the Hungarian currency, the forint, without consulting the European Union, of which Hungary became a member in 2004, and has pointedly indicated that he will deal with monetary as well as human rights questions according to Hungarian national interest.

Most infuriating for the European multicultural or residually Marxist Left: the new constitution for Hungary,[PDF] which Orban promulgated in January 2 while tens of thousands of Hungarians celebrated around his residence. It vests considerable power in the prime minister as executive and also makes clear distinctions between members of the Hungarian nation, to whom full legal protections are awarded, and individuals who are merely Hungarian residents.

Perhaps most galling for intellectuals who served in the Communist regime: the passages in the Preamble, which refer to Hungary as an occupied country first under the Nazis, who took over Hungary in October 1944, and then later under the Soviets, until 1991.

Hungarian artists and writers, and most notably Jewish ones, easily made their peace with the Soviets and their agents. It is not surprising that a very intelligent Hungarian Jewish Marxist of my acquaintance, Agnes Heller, has been livid with rage against the “Victator,” as Orban is now contemptuously called by his opponents. 

One Green member of the European Parliament in particular, the famous lifetime leftist Daniel Cohn-Bendit, flies into rage when Orban’s name is mentioned. Describing the Hungarian head of state as an “authoritarian lunatic” may be the nicest thing that Cohn-Bendit has said about him.

Cohn-Bendit’s anger is spreading. As the Austrian member of the European Parliament Andreas Mölzer notes in Junge Freiheit, every day the European Union is looking for new measures by which to “quarantine” what it regards as the incipiently fascist regime in Budapest. .” [Hetzjagd gegen Budapest,(Google Translate) January 15, 2012]

This reminds Mölzer of the reaching for extremes that afflicted the same body in 2000, when it tried to punish Austria for allowing the supposedly extremist Freiheitliche Partei Östterreich and its leader Jörg Haider to participate in a coalition government.

Then as now, opponents of “extremism” appealed to Article Seven of the EU Charter, allowing for joint action against a country “violating human rights.” Then as now, the German Chancellor, wishing to show how antifascist Germany had become, assured the world that this rogue rightwing neighbor has been placed “under surveillance

Needless to say, such “surveillance” does not occur when former East German Stasi informers become major political actors in German affairs; or when the German Party of the Left, composed largely of recycled Communist officials, is allowed to muscle its way into provincial governments. Conservative nationalists and Communists (Christian Democratic Chancellor Angela Merkel was a member of the Communist youth movement in East Germany) are not to be seen as morally equivalent—at least, not by the Western intelligentsia.

And this may be the main lesson to be derived from this exercise in orchestrated anger. Western Europe is vastly different from the countries of the former Soviet bloc. Paradoxically, the Iron Curtain was an unintended protective blanket. Hungarians, Poles, Balts, Slovaks, etc. never underwent the kind of multicult indoctrination that has succeeded so well in “Western democracies.” They remain what the German philosopher Herder referred to as “historic, cultural nations.” They do not even pretend to, let alone actually, embrace the politics of guilt toward national or civilizational victims or  the human rights ideology that have stifled national awareness in Western Europe—above all in a “reeducated” and arrogantly masochistic Germany.

Orban exemplifies this post-Communist, nationalist leadership. The only evil he experienced is the longtime Communist dictatorship, the memory of which Western PC politicians try to ignore in favor of crusades against a largely declawed or mythical Right.

Not surprisingly, Orban was raised as a Reformed Protestant—that is, as a member of what Hungarian patriots even in a predominantly Catholic country, view as “the national church.” Most of the great Hungarian nationalists of the nineteenth and early twentieth centuries—and even earlier, like Ferenc Rákóczy in the early eighteenth century—were Protestants and, moreover, usually Calvinists. Catholics were seen as too closely allied to the Habsburgs and therefore as members of the religion of an occupying power.

And, not insignificantly, Orban was born and grew up in Székesfehérvár in Western Hungary, about midway between the Austrian border and Budapest. When I last visited Hungary in 1965, that fortress town (vár is the Hungarian word for a fort) housed the largest contingent of Soviet troops in the country. They had been left there after the Soviets put down the Hungarian uprising in 1956—as a reminder of who was in charge and as a means of dealing with future unrest in the Hungarian capital.

One can only imagine the impression this had on the young Orban.

But among those protesting Orban’s vision of a resurrected Hungarian nation, beside the inflamed multiculturalists and open-borders enthusiasts, is another group on the left.

They are the older, predominantly Jewish population—numbering now perhaps 100,000 out of a total TK population —whose families had been persecuted and sometimes murdered during the Nazi occupation and sometimes by Hitler’s Hungarian collaborators. Hungarian Jews often viewed Stalin’s armies and the Soviet victory as a godsend.

Indeed, Jews, including family members of mine, were heavily involved in two brutal communist dictatorships in Hungary, the first under Bela Kun (Kohn) 1919-1920 and the second under the Stalinist dictatorship of Matyas Rakosi ( Rosenfeld) 1945-1956. Wikipedia refers to these murderers as "atheists,” but they were ethnically Jewish. In Hungary the involvement of Jews in Communist regimes has inevitably generated anti-Semitism, which was already apparent in the uprising in 1956. Although the Israeli historian Jacob Talmon and Richard Pipes discuss this problem in their books, Wikipedia tries to ignore it and dwells on Christian and fascist anti-Semitism among the Magyars

Personally, I believe these overzealous critics of Orban are living with the ghosts of the past. And it must be said that, unfortunately, some of these critics compromised themselves by serving a brutal foreign dictatorship.

Nonetheless, their fears are real and to some extent understandable. These opponents of Orban would likely be content with a Hungarian government of the deracinated sort being urged by the EU.

But that is not likely to happen in Hungary, or in most places liberated from Soviet control. There the national spirit is still strong and thriving. 

From the perspective of a Western world that has moved too fast and too far in the opposite direction, it is gratifying to see the Hungarians are not imitating our example too closely.

 

Paul Gottfried [ email him ]  recently retired as Professor of Humanities at Elizabethtown College, PA. He is the author of After LiberalismMulticulturalism and the Politics of Guilt and The Strange Death of Marxism His most recent book is Leo Strauss and the Conservative Movement in America